Dimanche 22 janvier, j’arrivai vers 9 heures à la Chapelle expiatoire, rue Pasquier, entre la gare Saint-Lazare et l’église de la Madeleine. Il faut s’y rendre pour 10 heures lorsqu’on veut assister à la messe pour le roi Louis XVI, dont on commémore cette année le 230e anniversaire de l’horrible assassinat en dehors des formes légitimes, un sacrifice sanglant sur lequel se fonde leur prétendue république. Cependant, avec le président du Cercle d’action légitimiste (CAL)1, le président du Cercle royal des enfants de France (CREF), des membres de la direction du CAL (dont votre serviteur) et de sa section parisienne, une vingtaine d’autres sympathisants, dont une majorité de membres de la Section d’action légitimiste (SAL) de Paris2 et des membres de l’Institut de la Maison de Bourbon (IMB)3, dont son secrétaire général (par ailleurs organisateur de la cérémonie), nous sommes arrivés en avance pour préparer la chapelle à cette messe et à l’accueil du Roi. Après un bref entretien pour nous répartir les tâches, les postes de service et les modalités d’organisation, portant fièrement le brassard blanc fleurdelisé du service d’ordre et d’organisation, nous commençâmes l’installation des chaises pour les participants à l’intérieur de la Chapelle. Douze chaises restaient autour de l’autel, nous en montâmes et installâmes 93 autres4. Ce travail effectué, nous avons aidé à la préparation de la messe, en procédant à l’allumage des cierges, à l’installation de la sonorisation pour ceux, nombreux, qui malheureusement, dans la froidure de janvier, devraient suivre la messe depuis l’extérieur, autour des fosses des Gardes suisses glorieusement tombés pour Dieu et le Roi lors de la journée terrible du 10 août 1792. Je dis « nombreux » car outre les 8 ou 9 prêtres et servants de messe, les 7 à 9 membres de la chorale, les 2 personnes qui se chargeaient de la sonorisation, les 25 membres du service d’ordre et les 145 personnes à l’intérieur dont les 93 assis, 146 personnes venant de l’allée de droite et 114 de l’allée de gauche ont reçu la Sainte Communion, or tous ne sont pas venus communier. En tout, on peut donc dire qu’au moins 450 personnes étaient présentes, auxquelles s’ajoutent 4 ou 5 jeunes filles et un jeune homme d’Action française (AF) venus vendre Le Bien Commun à la sortie de la messe légitimiste5 — ce qui laisse supposer qu’ils ne s’attendaient pas à faire fortune à la sortie des messes orléanistes — et encore 2 personnes au comportement étrange qui voulaient se faire remarquer à la sortie, ce qui fait monter les présents à 455, dont quelques personnalités, mais surtout une foule de Français de toutes conditions venus entourer et soutenir le Roi titulaire et légitime de notre pays. La Sainte Messe célébrée par M. l’abbé Thierry Laurent fut belle et fervente, et dans l’homélie que prononça le père Yves Combeau, o. p., celui-ci insista particulièrement sur la sainte mort de Louis XVI, alter Christi, d’abord roi honoré puis, trahi, tombé, soumis à un jugement inique, dépouillé de tout et mis à mort. Pendant tout le temps de la messe, mes camarades et moi restâmes attentifs à notre devoir et fîmes, du moins l’espérons-nous, notre service avec sérieux et honneur. Après la messe, pendant plusieurs dizaines de minutes, la foule est sortie de l’enceinte sacrée après avoir serré la main du Roi et échangé quelques mots avec lui. On peut juger à ce fait du grand nombre de participants car nous eûmes le temps de tout ranger et de constater ensuite que des gens attendaient encore pour saluer l’héritier des quarante rois qui ont fait la France. Après cela, en récompense d’honneur pour le service effectué, le Roi vint nous saluer et participer à une photo de groupe avec nous. Puis ce fut le départ pour le traditionnel déjeuner qui suivit la messe de la Chapelle expiatoire. Notre petite communauté accompagna le Roi jusque-là, puis se sépara provisoirement, certains, dont votre serviteur, participant à ce déjeuner, d’autres à un repas réunissant les jeunes sympathisants de la cause du Roi, tous se promettant de se rejoindre ensuite pour le suivre encore à la Marche pour la vie. Avant le repas où nous pûmes nouer ou renouer des connaissances sympathiques avec d’autres Français fidèles à la Légitimité, le Roi nous adressa son traditionnel discours. Puis sonna pour nous l’heure du départ, pour rejoindre le point de rassemblement où Monseigneur le Duc d’Anjou devait nous retrouver afin de participer à la Marche pour la vie. Nous fûmes quelques-uns à assurer à nouveau le service de sécurité du Roi, les autres l’accompagnant pour lui faire honneur. Nous nous mîmes en marche jusqu’à un endroit désigné, sur le côté de la manifestation, et là commença un long moment de ferveur populaire. Tout comme en 2020 lorsqu’il avait participé à la marche contre la GPA, le Roi fut reconnu immédiatement par ceux qui passaient près de lui, et s’il a été « noyé6 » ce ne fut pas dans la foule, mais dans un bain de foule ! Ne refusant ni de serrer les mains, ni de prendre des photos avec les jeunes Français nombreux qui le lui demandaient, il fut acclamé par la foule proche. À de nombreuses reprises, j’ai pu entendre cette vérité : « Oh ! c’est le Roi ! le Roi ! » et ce cri du cœur, ce cri d’espérance, de bonheur et de foi qui faisait s’embraser les cœurs des Français d’hier pour leur patrie confondue avec lui : « Vive le Roi ! » Certains diront que le hasard a voulu qu’un drapeau aux armes de France passe près du Prince dès le début du cortège, vous me permettrez d’y voir un signe de Dieu. Plusieurs journalistes, des vrais, pas des plumitifs orléanistes, lui ont ensuite demandé une photo ou un rapide entretien, diffusés ensuite sur les réseaux de leurs maisons. Après quelques dizaines de minutes, nous sommes ensuite partis vers la tribune qui se trouvait à l’extrémité de la manifestation. Notre marche a duré 15 à 20 minutes, non pas qu’elle fût longue, mais le même enthousiasme a accompagné le Roi jusqu’aux grilles. Et là, en attendant la venue du président de la Marche pour la vie, avec lequel il s’est entretenu, il s’est à nouveau prêté de bonne grâce au jeu des photos, embrassades et serrements de mains. On retrouve chez ceux qui le rencontrent le même sentiment que celui que j’ai pu éprouver en l’approchant pour la première fois il y a quelques années. Il y a quelque chose de spécial dans ce moment : on voit l’homme qui incarne la France de toujours, la vraie France, la France catholique et royale et on ne peut y rester insensible. Les gens le louaient pour son engagement, j’ai distinctement pu l’entendre dire au président de la Marche pour la vie qui le remerciait de sa présence qu’il était « toujours avec les participants », et que si ce n’était pas physiquement — en particulier eu égard aux difficultés de ces dernières années —, « c’était au moins par l’esprit ». Tout au long de la journée, nous avons pu voir que le Roi est un homme bon, attentif aux Français de toute condition, ne rejetant jamais personne, ni les jeunes, ni les plus vieux, ni les personnes handicapées, ni les enfants, ni même ceux qui par un accoutrement original viennent profiter de sa présence pour se mettre en valeur comme on a pu le voir à la sortie de la Chapelle expiatoire. Le roi devant repartir, nous l’avons ensuite accompagné jusqu’à sa voiture. Nous ne pûmes résister au plaisir de lui demander une photo nous aussi, il nous salua en nous serrant la main. Notre devoir étant accompli, nous sommes repartis, chacun de son côté, heureux d’avoir participé à une journée de défense de la Foi, de la Légitimité et des lois de la nature. Une journée sous le signe de nos traditions sans lesquelles la France disparaît. Une journée d’espoir qui fut un démenti fervent à tous les oiseaux de mauvais augure qui cherchent à diminuer l’audience de Louis XX ou qui remettent en cause sa légitimité pour mieux pousser en avant leurs ambitions démesurées et viciées. Louis de Lauban
1 Pour tout savoir sur le CAL ou y adhérer : https://linktr.ee/ActionLegitimiste
2 Pour mieux les connaître, visitez leurs réseaux sociaux : https://www.facebook.com/parisroyaliste/
3 L’IMB dispose d’un site internet : https://www.royaute.info/
4 Je cite les chiffres en détail car j’ai eu le déplaisir de constater qu’un plumitif orléaniste, absent de la cérémonie et amateur de désinformation, tare bien connue du journaliste acquis à la Modernité, à ses séductions et à ses mensonges, prétendait que le roi était esseulé au milieu de partisans peu nombreux, à peine 150, décompte ridicule provenant sans doute de l’esprit embrumé d’un personnage qui a raté les leçons de comptage en classe de moyenne section de maternelle.
5 Nous les invitons d’ailleurs à venir à la Sainte Messe l’an prochain, cela paraîtra plus digne. Au passage, je m’amuse du profil des vendeurs à la criée, de jeunes personnes bien comme il faut et à l’air sympathique, bien éloignées des malabars de réseaux sociaux auxquels cette mouvance orléaniste nous a habitués.
6 On a pu lire chez des orléanistes envieux que le Roi était « noyé dans une foule qui ne le reconnaissait pas », ce que démentent par l’image les photos et les vidéos que nous avons publiées sur les pages du CAL.
Comments